Je vais vous parler d'un temps que les gens de vingt ans ...

Dans ce temps là, lorsqu'on voulait faire des photos, on allait acheter des pellicules 12, 24 ou 36 poses. On devait aussi choisir la sensibilité, 100 asa si on voulait faire des photos de plein jour, 1600 asa pour les photos de sous bois au brame. Mais une fois la pellicule choisie, il valait mieux faire de l'affût pour avoir toujours la même luminosité.

Dans ce temps là, le nombre de photographes qui pratiquaient sur le massif se comptaient sur les doigts des deux mains. Et parmi ceux-ci, il y avait notre ami Charles Frilley. Durant deux décennies, dans les années 80 et 90, il nous a fait rêver avec la qualité de ses clichés.

Ses affûts préférés : vers la grand combe sur grande montagne durant le plus fort de l'hiver, le versant ouest de la combe du tertre pour attendre les cerfs en velour au revenir du gagnage, le souillard de la ligne 10 ou encore celui face à la petite sommière durant le brame, la ligne des tailles en mars. Sa méthode, l'affut. Son exigence : le mimétisme et le silence : le boitier était entouré d'un isolant phonique fabriqué maison pour ne pas faire de bruit au déclenchement. L'objectif était recouvert d'un manchon en tissu sur lequel il posait de la mousse. La préparation était minutieuse et ne laissait rien au hasard. Deux fois, au lieu du cerf ou de la biche, c'est moi qui me suis retrouvé devant l'objectif. Pas fier.

Pour l'amateur que j'étais, Charles était un modèle et un conseiller. Son humilité et ses connaissances l'honoraient. Et lorsqu'il disait : "ta photo, j'aurais bien aimé la faire", c'était la consécration. Au début des années 90, il nous régalait à exposer ses photos dans le village voisin à l'occasion "d'arbres en fête". Sa superbe martre posant sur un caillou lui valu ainsi de remporter le premier prix du concours photo (Charles, à gauche sur la photo).

Charles, tu reposes désormais vers ces 7 mignonnes que tu connais si bien. Tu as marqué la forêt de ton passage et les habitants de ton amitié. Merci pour tout cela.

Privé de sorties en forêt pour le moment, mes clichés actuel sont fait de ce qui m'entoure. Parfois opposé (chasseurs et agriculteurs), et pourtant chacun participe au maintient d'une biodiversité et à l'entretien de notre paysage. Non pour lancé une polémique mais ce champs au delà des couleurs qu'il affiche doit être un bon refuge pour animaux et insectes.

 Le soleil lui affichait une belle couleur orangée, comme si il voulait réchauffé un peu plus les habitants de nos forêt. Sentait il qu'aujourd'hui 1er juin d'autres affûteurs allaient faire leurs retours. Mode de chasse préféré pour certains, moyen de prévention ou de protection pour d'autre et simple nécessité, toujours est il que chasseur et photographe devront cohabité alors amis photographes prudence lors de vos affûts faite vous voir sans être vu.

Un couple de rouges queues avait élu domicile dans un nid d'hirondelles. Les hirondelles arrivées plus tard n'ont pas apprécié énormément le squat, piaillements, voletages n'y changèrent rien. Finalement elles ont confectionné un autre nid sur une poutre voisine. Bel exemple de cohabitation entre migrateurs et semi-migrateurs (dis moi Georges si je me trompe)!

Vendredi il était grand temps que je passe quelques minutes pour immortaliser le spectacle. Hier tout ce petit monde apprenait les rudiments du battement d'ailes.

La météo actuel me fait dire que j'avais put être annoncé l'arrivée du printemps un peu trop vite. 

Ce matin là j'étais parti faire un affût espérant voir des cerfs de retour de gagnage. Pas de cerfs, mais ces 4 lièvres eux mon offert un beau spectacle. Ca change et ce ne fut pas une sortie infructueuse. 

Bonjour à tous, après cette hiver un peu froid et accompagné d'un petit peu de neige, nous attendions tous l'arrivée de belle journée printanière. Premier signe de l'arrivée du printemps le passage des grues cendrée sur notre secteur. Ce jour là beaucoup de pluie et de vent elles ont préférès faire une pose.

Second signe les biches, elles perdent leurs poiles d'hiver 

Pour que Thierry ne se sente pas seul je poste une photo du brame 2016, ce sera la dernière de cette période. Je trouve que ça fait un peu tard pour parler de brame.Ce cerf lui aura eu plus de chance il est encore vivant. 

Celui là m'a fait passer un moment inoubliable... impressionnant ! Il était accompagné d'un harem relativement conséquent faisant, vous pouvez vous en douter, pas mal de jaloux. Pendant une heure il a chassé les intrus, sillonnant la place de long en large, bramant à s'en faire rougir les cordes vocales. Les jeunes cerfs fuyaient le furieux sans pour autant quitter les lieux tant ils étaient attirés par les belles.

Malheureusement il ne régnera plus au prochain brame, il a fait le bonheur d'un chasseur cet hiver.

Et quelle grand messe ! Vous savez, celle de Pâques, la messe de minuit, celle ou il y a plusieurs curés, un tas d'enfants de coeurs, les coeurs, l'orgue... que dis-je, les cors de chasse !

Les coeurs sont à plusieurs voix, c'est l'armée rouge ! Les ténors et barytons, très actifs, plus jeunes aussi, les basses, sûrs de leur effet, inspirent force et sérénité.

Comme à la messe il y a des pauses, non pas de recueillement celle là mais plus d'observation, de déplacement comme pour la communion.
Puis soudain c'est la reprise, plus du cantique nian-nian cette fois, du Wagner, la chevauchée des Walkyries, n'en déplaise à l'archevèque !

A cet instant le spectacle est à son comble, pas besoin de l'image tant le son est impressionnant. Néanmoins avec l'image en plus....

Cette fois c'est parti ! Pourquoi ce soir là ?
On ne le sait pas vraiment. On avait bien cru entendre les jour précédents quelques raires mais rien de bien significatif, et puis d'un coup la forêt se met à chanter.

Le bonheur !  C'est pour nous qui attendons cet instant depuis des jours comme si une génération spontanée de cerfs avait fait son apparition sur le massif. Là où nous scrutions en permanence sans résultat le moindre déplacement, près des hardes jusque là dépourvues de mâles, sur les places connues, sur d'autres bien surprenantes, une énorme clameur anime soudain la forêt.            Le Brame a commencé !                       

Les maîtres de place ne sont pas encore arrivé,ou pas actifs, les jeunes cerfs en profite pour joué les chefs pendant ce temps là.

 Pour nous photographe les meilleurs moment arrivent, mais se font trop attendre à notre gout. Mes matinées sont consacrées à cette saison si active pour les cervidés, mais aussi pour moi. Travail, vie de famille et passion de la photo doivent cohabités durant un petit moment.

 Pour les 2 dernières photo, c'est un matin ou je ne pouvais pas aller dans les bois avant 9h30, mais ce fut une matinée très fructueuse, comme quoi quand ca veut comme dit jpd.

Notre amie Sylvie, rencontrée lors de la dernière fête du bois, a illustré par ce beau cliché l'article promouvant cette expo photo. C'est ce jour et demain de 10 à 18h salle de la cerisale à Logecourt en Plaine